Le nouveau terminal de l’aéroport international Gnassingbé Eyadema de Lomé sera achevé dans 4 mois et officiellement remis aux autorités togolaises par l’entreprise chinoise qui l’a construit sous la supervision de la Socotec. Deux à trois mois de tests sont prévus avant une ouverture au trafic commercial.
Le Togo possèdera alors l’un des aéroports les plus performants d’Afrique. Une information qui n’a pas échappé à plusieurs compagnies internationales qui ont entamé des discussions avec les autorités aéronautiques locales pour desservir la capitale togolaise. On parle de Turkish Airlines de Kenya Airways et d’Emirates, notamment.
La nouvelle aérogare très lumineuse est quasiment achevée.
Les semaines qui viennent vont porter sur l’aménagement des parkings extérieurs de courte durée (500 places), l’avitaillement en kérosène par réseau souterrain, l’aménagement des zones publiques extérieures et des rampes d’accès.
Le bâtiment d’une superficie de 21.000 m2 comporte 3 niveaux : départs, arrivées et transit.
Pour le confort des passagers et la rapidité des embarquements et des débarquements, 5 passerelles télescopiques d’accès aux avions ont été construites afin d’éviter les stationnements au large.
Dans le hall principal, 24 comptoirs d’enregistrement seront à la disposition des passagers.
Du coté du contrôle de police, de douane et de sécurité, 14 boxes ont été prévus. Les files interminables sous une chaleur écrasante ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir.
La zone de livraison des bagages comportera 3 carrousels et un autre pour le hors-gabarit.
Tout a été conçu pour fluidifier le trafic.
Salons VIP, business lounge, restaurantset zone duty free; tout a été prévu pour le confort et les loisirs des passagers.
L’aéroport de Lomé accueille actuellement 450.000 passagers par an ; ce chiffre passera à 1,5/2 millions avec les nouvelles installations.
Les travaux ne se limitent pas au seul terminal. Le parking avion a été étendu pour recevoir 15 appareils gros porteurs. Un second taxiway (voie de dégagement permettant aux avions de quitter la piste rapidement) a été construit et l’actuel allongé. Un dispositif qui devrait faire gagner 30 à 40% pour les décollages et les atterrissages.
Ce projet d’un montant de 150 millions de dollars, réalisé grâce à un prêt de l’Exim Bank of China, prévoit aussi l’extension de la zone de fret qui passera de 15.000 à 50.000 tonnes traités annuellement.
‘Nous devons faire face au développement du trafic international et régional. L’aéroport actuel ne répond plus aux normes. Le nouveau terminal est ultra-moderne, ultra-sécurisé et devrait répondre aux attentes des compagnies aériennes et bien sûr des passagers. Le gouvernement a mis le paquet, conscient qu’une nouvelle aérogare est l’un des éléments qui contribuera au développement économique’, explique Gnama Dokisime Latta, le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC).
De fait, la plateforme aéroportuaire togolaise connaît un accroissement du trafic depuis 4 ans. La création d’Asky et les multiples liaisons opérées depuis Lomé par Ethiopian Airlines (notamment 3 vols hebdomadaires vers le Brésil) ont boosté les activités.
Le Togo est devenu une Hub de transit vers la sous-région et, au-delà vers l’Afrique centrale.
Une situation qui n’a pas échappé à certaines compagnies prêtes à tirer profit d’une clientèle captive. L’ouverture de la nouvelle aérogare ne pourra qu’entraîner leur adhésion.